"Je suis un citoyen qui n'aspire à aucun
pouvoir, sauf celui de participer à l'écriture des limites des pouvoirs,
dit Etienne. Il faudrait une poignée de gens comme moi, dévoués et candidats
à rien, pour bâtir des institutions honnêtes et révisables à tout moment
à la lumière de l'expérience. Je me dédie dorénavant à cette tâche. Ma vie
est un esclavage. Mais comme il est volontaire et que j'ai l'impression
de servir à quelque chose d'important, je tiens et je continue."
Etienne Chouard, présent au Meeting, tiré
de l'ouvrage de Thierry Crouzet : "Le cinquième pouvoir p.70"
José Bové Rencontre
Ségolène Royal, et Oui, un autre monde est encore possible !!!
:: Engagement
de José Bové derrière
Ségolène Royal lors d'une conférence de presse au QG
de campagne de la candidate PS le 30 avril 2007.
José Bové, qui a été candidat altermondialiste à la
présidentielle, a indiqué lundi lors d’une rencontre
avec Ségolène Royal à son QG de campagne qu’il
fallait qu’il n’y ait "pas d’abstentionnistes au second
tour" et que les gens "votent très clairement pour Ségolène
Royal".
::Débat très intéressant
avec Yannis Youlountas du site :http://www.unisavecbove.org/,
sur Zaléa
TV au sujet des 500 signatures nécessaires de José Bové pour
la campagne présidentielle de 2007.
::Entre
deux coups de fourchette et un verre de rouge, le leader altermondialiste
lance des piques à tous
les candidats, de droite à gauche en s'attardant particulièrement
au centre. Il n'hésite pas à fustiger François Bayrou, "la
Bernadette Soubirous des médias". Et en matière d'écologie,
comme il le dit si bien lui-même : "Contrairement à Nicolas
Hulot qui ne fâche personne, moi j'emmerde tout le monde !"
{ Le coquelicot est la fleur libre et
sauvage qui repousse lorsqu'il n'y aplus de pollution. Elle est le symbole
de l'insurrection des consciences du peuple lors du soulèvement citoyen
de la "Commune de Paris". }
La France n’a jamais été aussi inégalitaire.
:: Un grand patron gagne 300 fois ou
plus qu’un smicard. Les plus riches
désertent leur devoir fiscal quand 100000 personnes dorment dans
la rue. Les stocks-options récompensent les licenciements boursiers.
Il est temps de mettre fin à un système qui entraîne
la grande majorité des salariés vers la précarité et
l’insécurité sociale. Il est temps
de décréter
l’insurrection électorale contre le libéralisme économique.
:: Plusieurs dizaines de milliers de personnes
m’ont proposés
d’être candidat à l’élection présidentielle.
J’ai décidé d’accepter que mon nom incarne, sur
le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l’extrême
droite et de redonner l’espoir d’une alternative à gauche.
J’ai décidé d’accepter, pour que continue le combat
de rassemblement de toutes les forces de la gauche de la transformation
sociale, solidaire, écologiste, antiraciste et féministe.
:: Nous ne nous résignons pas à la
division actuelle de ces forces. Nous voulons être le trait d’union
entre toutes celles et tous ceux qui veulent que la vie change vraiment.
Je ne suis pas le candidat d’un parti. Je ne suis pas un professionnel
de la politique. Ma candidature est celle d’un rassemblement de forces
et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants
politiques et des associations de l’immigration qui aspirent à l’unité de
cette gauche là. Cette candidature est une candidature collective
portée
par de nombreuses voix.
:: J’appelle aujourd’hui les élus
communistes, écologistes,
alternatifs, socialistes anti-libéraux, à nous permettre,
grâce à leurs parrainages, de participer à la campagne
officielle. Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces
millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation
sociale et des discriminations. Nous voulons leur dire que l’abstention
ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l’élection
de Nicolas Sarkozy.
::Monsieur Sarkozy
est un homme dangereux pour notre pays. Sous couvert de promesses multiples, son projet est d’aller
encore plus loin dans la voie d’une logique économique qui
favorise les plus forts et pénalise les plus faibles. Il est le candidat
du MEDEF, du contrat précaire généralisé, du
démantèlement
progressif du code du travail et des services publics, de la suppression
de fait de l’impôt sur les fortunes, de l’insulte contre
les jeunes des quartiers, du mépris contre les agents des services
publics.
:: C’est l’homme de la dissolution
de l’Etat social et
de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair
et de Bush nous prépare une République communautariste et
atlantiste. Nous voulons aussi défendre un projet et des solutions
pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent que la vie change vraiment.
Nous voulons dire qu’une alternative est possible à celles
et ceux qui ne croient plus à la gauche traditionnelle, qui se sont
insurgés en votant massivement « non » au projet
de traité constitutionnel européen, en se révoltant
dans les quartiers populaires, en rejetant le CPE.
:: Madame Royal incarne une gauche qui
a renoncé. Face au social libéralisme
qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002,
face au projet d’un parti socialiste autiste, qui manifeste un refus
de rompre avec la logique économique libérale, nous voulons
opposer une gauche de transformation sociale et démocratique, une
gauche antiraciste, féministe et écologique. Une vraie gauche.
Notre projet est le fruit d’une expérience
et d’une réflexion
menées par les militants et les acteurs du changement social.
:: Il résulte d’un travail
collectif sans équivalent,
qui a rassemblé toutes les composantes de la gauche antilibérale.
Il n’est pas le résultat d’une approche technocratique
qui vise à concilier les dures lois du profit avec un peu d’ordre
juste. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens soient démocratiquement
appelés à conduire et à contrôler la transformation
sociale. Notre programme est un outil à la disposition des électeurs
et des électrices pour qu’ils se réapproprient l’exercice
du pouvoir.
– Nous
voulons l’élaboration d’un plan d’urgence
sociale. La réduction massive du chômage et de la précarité est
une priorité, ce qui suppose de développer des activités
utiles, créatrices d’emplois, d’imposer une stricte réglementation
des licenciements et d’instaurer un système de sécurisation
professionnelle tout au long de la vie. La revalorisation des minima sociaux
et des bas salaires doit être accompagnée d’une fiscalité fortement
progressive pour les hauts revenus afin de limiter les inégalités
indécentes de revenus. C’est l’exigence de nouvelles
relations dans le travail et de nouveaux droits sociaux que nous voulons
porter. C’est la nécessité de lutter contre la spéculation
financière et de contrer la puissance de l’actionnariat.
– Nous voulons instaurer
un nouveau modèle de développement.
C’est à la redéfinition du type de croissance, de production,
d’échange et de consommation qu’il faut s’atteler.
Il faut s’attaquer à la toute puissance des firmes transnationales
et des marchés financiers, car leur soif de profit et leur mépris
de l’humanité mettent la planète en péril. La
question du nucléaire comme celle des OGM doivent être soumises à un
débat citoyen qu’il faut conduire et trancher démocratiquement,
en toute transparence.
– Nous voulons que les
millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires – quelles
que soient leurs origines et leurs croyances – ne soient plus considérés
comme des sous citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils
ont droit à la
justice, à l’égalité et à la dignité.
Il n’est pas acceptable que l’accès aux droits fondamentaux, à la
santé, à l’éducation, à l’emploi,
au logement, leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes
qu’ils rencontrent soit celle de la répression policière
et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des
violences, voire des morts.
– Nous réaffirmons que tout être humain, parce que
c’est un être humain, doit être reconnu dans son humanité.
Nous refusons qu’on continue de priver un être humain de sa
dignité en le privant de papiers.
- La transformation démocratique et sociale exige d’en
finir avec le régime de la V° République. C’est
la démocratie toute entière qui doit être vivifiée.
Nous voulons une nouvelle République laïque, ouverte sur la
société telle qu’elle est, ouverte sur le monde, une
démocratie politique, sociale et citoyenne, qui élargisse
le socle des droits fondamentaux, à commencer par les droits sociaux.
– Dès 2007, dans la cohérence avec le « NON » du
29 mai 2005, nous entendons que la France propose la refondation
de la construction européenne sur des bases démocratiques et sociales. Nous demandons
la fin des traités existants et nous proposerons un nouveau texte
fondateur. Nous n’accepterons pas que la nouvelle politique qui aurait été choisie
par notre peuple soit interdite par les décisions européennes.
La présidence française de l’Union, au second semestre
2008, est l’occasion de porter largement l’exigence d’un
tel changement.
– Nous nous engageons à pratiquer l’équité pour
les départements et territoires d’outre mer et leur laisser
le choix de l’autodétermination.
– Nous voulons, avec tous les peuples qui souffrent, combattre
et faire reculer les politiques de libéralisation qui favorisent
la guerre économique, l’exacerbation des concurrences, les
privatisations et les déréglementations. Nous mettrons fin à la
capacité de nuisance des institutions (Banque Mondiale, Fonds Monétaire
International, Organisation Mondiale du Commerce) qui renforcent les inégalités
et provoquent des souffrances à l’origine de guerres. Nous
défendrons le droit à la souveraineté alimentaire et
le libre accès pour tous aux bien communs de l’humanité,
dont l’eau.
Enfin, parce que les femmes assument de
multiples responsabilités,
au travail, à la maison, vis-à-vis des enfants et des proches
dépendants, parce qu’elles sont majoritaires parmi les chômeurs,
les précaires et les bas salaires, nous voulons qu’elles soient
les premières bénéficiaires de l’amélioration
de nombreux services publics : de la priorité, accordée à un
service public de la petite enfance, et des mesures contre le chômage
et la précarité. L’objectif de l’égalité entre
les femmes et les hommes doit être poursuivi dans toutes nos décisions.
Il est grand temps d’en faire une réalité.
Ce que nous souhaitons
est possible ici et maintenant, à condition
de mettre fin au dogme économique libéral. Ce que nous souhaitons
est possible, ici et maintenant, à condition d’assumer une
véritable transformation sociale. Ce que nous souhaitons est possible,
ici et maintenant, à condition que nous rassemblions, dans l’unité,
pour faire avancer la gauche alternative, écologiste, antiraciste,
féministe et solidaire.
"Les superautoroutes de l'information
conçues pour faciliter le flux des marchandises et de l'argent commencent
à voir (non sans frayeur) qu'elles sont empruntées par des vieilles charettes,
des bêtes de somme et des piètons qui n'échangent ni marchandises ni capitaux
mais quelque chose de très dangereux : des expériences, des soutiens mutuels,
des HISTOIRES."
Sous Commandant Marcos.
:: Sur le
5° Pouvoir et l'ouvrage
de Thierry Crouzet (Une véritable petite merveille!) ::
:: "Le
5e pouvoir, c'est nous... les citoyens qui prenons la parole sur internet
et ailleurs."Thierry
Crouzet (13 décembre 2006)
:: Thierry Crouzet au festival de Romans
:: [...]
Le cinquième pouvoir ne se contrôle pas, contrairement à ceux qui l'ont
précédé. Tout le monde peut se l'approprier et s'en revendiquer. Décentralisé
et non hiérarchisé, il n'a pas de point vulnérable, sinon chacun des
individus qui le composent. Il n'est pas un pouvoir mais une infinité de
pouvoirs individuels. En fait, il est un non pouvoir, il nie la nécessité
d'un commandement fort et montre que, entre chacun de nous, des choses importantes
se produisent.
J'espère que ce pouvoir ne se laissera pas enfermer dans des cases restrictives,
qu'il conservera longtemps son désir d'une société plus harmonieuse. Ça
ne sera pas facile, mais nous allons tous ensemble construire un nouveau
monde. J'aimerais que la liberté y règne plus qu'à n'importe quelle autre
époque de notre histoire.
Nous n'avons pas le droit de douter.
Oublions les vieux clivages.
Le cinquième pouvoir n'est ni à gauche ni à droite... Mais devant. Thierry
Crouzet oc p 249-250.
Aujourd'hui,
en relisant ce passage important de l'ouvrage de Thierry Crouzet et vis
à vis de ce que j'ai entendu au Meeting de José Bové (Mon premier Meeting!),
ma première réflexion est de croire qu'un autre monde
est possible...Tous ensemble
! Aujourd'hui, il est à mon humble avis, le seul à incarner ce qu'il
dit. A mettre en action ses paroles... D'ailleurs, il le dit lui même qu'il
n'est pas un professionnel de la politique... Il s'était retiré, il revient
suite à l'engagement citoyen des 38000 signataires. Encore une preuve suplémentaire
d'honnêteté et d'humanité... Le 09 02 2007 (A suivre!)
::BFMTV
- 14/02/07 - Yannis Youlountas, porte parole de José Bové::
::En
2001, à l’occasion
du tournage d’un documentaire
sur la navigation maritime sous pavillon de complaisance, des marins abandonnés
(et en lutte) nous ont demandé à rencontrer une délégation
de la Confédération paysanne. Nous avons organisé la
rencontre sur le Larzac. José Bové explique dans cette interview
les raisons évidentes de cette jonction des luttes. Il répond
ensuite à une question sur la capaciété des citoyens à imposer
une transformation sociale grâce à la persistance de leurs
mobilisations.
L’imaginaire historique des candidats à l’élection
présidentielle 7/10 : José Bové.
Qu’ont donc dans la tête nos candidats à la présidentielle
quand ils parlent du passé ? Quels sont les héros
de l’histoire de notre pays ou de l’humanité qu’ils
convoquent lorsqu’ils ont une décision à prendre ?
A l’occasion de la campagne présidentielle, la Fabrique
de l’Histoire interroge les prétendantes et les
prétendants à la fonction la plus élevée
de la République sur leur imaginaire historique. Dans une série
de dix émissions programmée sur deux semaines, ils reviennent
sur l’enseignement qu’ils ont reçu en histoire, les
faits marquants du passé qui continuent à les fasciner,
les grandes figures qui les influencent.
Aujourd’hui donc, un entretien d’une
trentaine de minutes avec José Bové,
suivi par un commentaire en compagnie d’Ivan Bruneau qui
a soutenu en janvier 2006 sa thèse intitulée La Confédération
Paysanne : s’engager à "juste" distance.